Jean-Claude Anaf : un vrai tableau
Inutile de le présenter, tout Lyon le connaît et il ne fait rien pour passer inaperçu. Maitre Anaf, puisqu'il s'agit bien évidemment de lui, a en matière d'élégance des idées bien arrêtées.
Célèbre pour ses nœuds papillons, qu'il abandonnera le jour où son vœu formulé en février 1981 se réalisera ; ce commissaire-priseur peaufine son look comme ses mises en scène. Trois tailleurs : Lanvin, Cerruti, Façonnable pour des costumes croisés ou droits, des vestes vives qui le transforment en point de mire. Deux chausseurs, Lobb et Weston, dont il collectionne les modèles et même les chaussettes du dernier. Enfin, du cachemire uniquement, pour les cols roulés qui lui tiennent chaud. En vrai dandy, il achète ses chemises chez Charvet, à la rigueur chez Figaret ou Façonnable, mais la place Vendôme a plus d'attrait que la rue président Edouard-Herriot.
Time is money, surtout si vous choisissez une Rolex ou une Cartier. Moins show off, les montres Jaeger-Lecoultre se portent elles aussi avec un bracelet en poil d'éléphant. Dans cet inventaire, n'oublions pas les couleurs : bleu, rouge, vert, marron et précisons que Me Anaf est un marteau du rangement !
"Il y a six ans, je m'habillais en bleu marine et gris souris, en parfaite harmonie avec cette ville passe-muraille". Sa notoriété bien assise. Me Anaf peut se permettre ces petites incartades vestimentaires, qui mettent en valeur son regard bleu, son bronzage antillais ou tropézien.
Très star, notre homme ne sort qu'à Paris, partout (pas n'importe où), chez Joe Allen comme chez Rebuchon, dont il aime essentiellement, voire exclusivement, les desserts.
Qu'importent les additions salées pour un homme aussi sucré !
